Traduit de l'anglais (États-Unis) par Robert Pépin.
Ils sont cent. Cent frères réunis dans la bibliothèque de leur père après la mort de ce dernier. C'est là qu'ils ont élu domicile, dans cette pièce délabrée, hantée par les chauves-souris et envahie par toutes sortes de débris innommables.
Doug, le narrateur, s'efforce de mettre de l'ordre dans le chaos généalogique qu'est devenue sa famille, tel un jardin retourné à l'état sauvage. Efforts – faut-il le préciser ? – infructueux, comme le sont aussi ses tentatives répétées auprès de ses frères en détresse, pour les sauver de l'alcoolisme, de la toxicomanie, du suicide, etc.
À moins qu'il ne parvienne à inventer de nouveaux rituels, capables de redonner un sens à cette monstrueuse fratrie qu'on appelle l'humanité.
Suite de variations démentes sur le thème de l'anarchie et du chaos, Les Cent Frères possède un humour ravageur, comme la rencontre improbable des Marx Brothers et d'Harold Pinter.