1976, la veille du bicentenaire de l'Indépendance américaine.
Wilton Cooper, un tueur à gages, regarde dans un drive-in L'Exécuteur noir avec Jim Brown, l'un de ses films de « blaxploitation » favoris.
Plusieurs coups de feu retentissent, parfaitement synchronisés avec la dernière scène – celle où le privé noir règle ses comptes avec une bande adverse. Leur auteur, un jeune blanc, pourrait bien être un partenaire idéal pour Cooper.
Marcus Clay, un vétéran du Vietnam, et Dimitri Karras, un petit dealer, sont inséparables. Lors d'un rendez-vous « d'affaires », ils se retrouvent face à Wilton Cooper et son nouvel acolyte.
C'est ainsi que commence King Suckerman, dans le fracas des armes à feu et l'odeur de la poudre, sur fond de soul music et de sirènes hurlantes. Dans ce roman « hard boiled » mené sur un rythme frénétique, c'est tout le climat du ghetto des années 70 qui ressuscite, celui de Shaft et de Coffy, la panthère noire de Harlem, des chansons de Bobby Womack et de George Clinton, ou du roman d'Iceberg Slim, Pimp, la bible de Wilton Cooper. Bref, un condensé de la culture populaire noire américaine, emblématique de la collection « Soul Fiction ».
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Frédérique Pressmann.