Thomas est mort, son corps attend d’être reconnu dans une morgue. Son frère Guillaume se trouve investi de cette difficile mission. Thomas était écrivain, il transformait les récits familiaux en règlements de comptes, pillait allègrement au passage les souvenirs de Guillaume et révélait la barbarie ordinaire de la famille.
Guillaume semble désormais le seul dépositaire de la mémoire familiale. Une mémoire sous l’emprise d’une subjectivité absolue, mêlant vérités et mensonges, et qui s’impose peu à peu comme un mythe menaçant.
L’infamille met en scène des personnages en conflit avec un monde intérieur qui réduit l’identité à une filiation et un monde extérieur qui s’intéresse à la jeunesse pour ce qu’elle représente, et non pour ce qu’elle est. Le récit suit la trajectoire de ce mystère : à qui appartient-on lorsqu’on dit « appartenir à une famille » ?