Jean Guichard photographie les phares depuis plus de trente ans, rarement par temps calme – si ce n’est pour souligner leur caractère mystérieux et monumental –, plus souvent par gros temps – quand il s’agit notamment de saisir la solitude du gardien pris dans l’oeil de la tempête. Cette oeuvre au long cours revêt aujourd’hui une nouvelle dimension : elle a valeur de témoignage, illustrant une époque où les phares étaient encore habités tandis que leur automatisation progressive rendait inéluctable la disparition du métier de gardien de phare. Vincent Guigueno, historien et spécialiste des phares, raconte ce monde perdu des gardiens dans leur phare, cette tour bâtie comme aide à la navigation, aujourd’hui désertée par les hommes, et désormais érigée au rang de sentinelle du patrimoine.
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