Elle vit avec son amant, un homme marié. Elle découvre qu'il n'a pas vraiment rompu avec sa femme. Sans le vouloir, il rouvre ainsi la blessure qui, depuis toujours, la marque dans sa chair : la peur de trahir et d'être trahie.
Cette douleur, il lui faut en trouver l'origine, au-delà même de la déception amoureuse. Commence alors la quête impossible, sans cesse contrariée, d'une trahison primitive, dont elle retrouve la trace multipliée à l'infini.
Si chacun trahit ce qu'il aime, si notre vie n'est que mensonges, pourquoi écrire, sinon pour tenter lucidement de réduire la part de comédie ?
C'est peut-être la beauté singulière de ce roman que de plonger ainsi, les yeux ouverts, dans la violence des passions, pour en extraire l'essence volatile.