En juillet 54, Elvis Presley accélère le rythme d'un blues. Avant lui on a dansé sur le rock'n roll. Après lui on se met à écouter du rock.
En 65, les Beatles chantent « Help ! » et les Rolling Stones « Satisfaction ».
En 66, Bob Dylan passe à l'Olympia. En 69, ils sont quatre cent mille à Woodstock. Le rock s'installe dans les chambres des lycéens.
En 77, les Sex Pistols hurlent « God Save the Queen » et le King Elvis Presley meurt. Un inconnu sort son premier album sous le nom d'Elvis Castello.
Avant lui, on a déjà critiqué le rock. Après lui, on cherche un avenir dans la new wave.
En 81, le rock a ses « Enfants » à la télévision française. En juillet 85, les vedettes du rock chantent pour l'Éthiopie à Londres et à Miami. En 87, l'actualité du rock est le disque compact, le rap et la nostalgie.
En 96, François Gorin, qui pensait en avoir fini avec le rock, se rend compte qu'il n'en est rien. On digère le rock. On sait qu'il est beaucoup plus qu'un alignement de dates et de noms : c'est une histoire personnelle, des repères communs.
Un roman autobiographique.
Ce qui reste du rock est ce qu'on en a aimé.