Nous sommes à Manhattan, dans les années 20. Ira Stigman, un jeune homme originaire du Jewish Harlem, tombe follement amoureux d'Edith, professeur de littérature. Edith est une lettrée, une muse, une séductrice. Elle est la maîtresse d'un de ses élèves – Larry Gordon, le meilleur ami d'Ira –, tout en ayant une « love affair ». avec un autre homme. Ce qui ne l'empêche pas d'avoir une liaison avec Ira qui, de son côté, n'a pas renoncé à ses amours incestueuses.
Ce déchaînement passionnel, dans lequel la trahison semble mener le jeu, se déroule dans le New York intellectuel et littéraire de l'époque, avec ses polémiques autour de l'Ulysse de Joyce –, ses modes, ses discussions jusqu'au petit jour. Mais c'est surtout le regard de l'écrivain sur cette « jeunesse folle » qui donne à l'œuvre, désormais classique, comme un parfum d'immortalité. Car c'est au cours de ces années décisives que se nouent les figures sexuelles et littéraires de l'« esclavage » que Roth mettra une vie à défaire.
La Fin de l'exil est le troisième tome de À la merci d'un courant violent.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Michel Lederer.