Le pacte autobiographique
Point de croisement d’interrogations multiples, l’autobiographie se présente d’abord comme un texte littéraire. Philippe Lejeune met au premier plan le mécanisme textuel qui produit l’œuvre et examine le statut de la notion de genre en général. Une écoute analytique vient transformer et enrichir l’appareil de la poétique.
Réflexion théorique, ce livre est aussi un travail de lecture, où Rousseau côtoie Leiris, et Gide, Sartre : « Le choix des textes s’explique par “le désir critique” de l’interprète. […] L’interprétation délibérée, comme la lecture naïve, est un processus de transformation de texte. J’ai voulu que cette transformation se fasse en toute clarté, sans dissimuler le jeu ni le plaisir de l’interprète : c’est manière de le contrôler, d’éviter qu’il ne tourne au “bon” plaisir, c’est-à-dire à l’arbitraire. »
Philippe Lejeune
Universitaire, co-fondateur de l’Association pour l’autobiographie et le patrimoine autobiographique (APA), il est notamment l’auteur de Signes de vie. Le Pacte autobiographique 2 (Seuil, 2005).