Capter les paroles que l'on entend peu, celles des internés, des paysans, des repris de justice, garder trace des dialectes sur le point de s'éteindre, libérer un espace pour les faire entendre : dégager l'écoute, c'est une exigence esthétique, politique mais aussi technique. Une exigence que Claudine Nougaret et Raymond Depardon ont mis au cœur de leur travail documentaire commun. L’une au son. L’autre à l’image.
De l’hôpital psychiatrique de San Clemente à la 10e chambre du tribunal correctionnel de Paris, du chipaya à l’occitan. Délicatesse, vigilance, discipline, pudeur, en font une œuvre cinématographique indispensable.
70 photos et un texte inédits ouvrent la porte de leur atelier. Quand la prise de son est au cœur d’une façon d’être au monde : un manifeste et une boîte à outils.