« Si je dois mourir très bientôt, que faire? c'est-à dire : comment occuper mes jours? quels travaux achever? » A cette question, Mr Goodman, chimiste de profession, « vieil arni » et double probable de l'auteur, décide de répondre en s'attelant au problème du temps.
« Et où mieux débusquer l'expérience du temps vécu que dans des récits de vies de toutes sortes, de toutes époques et de tous endroits? Il lut, lut et lut; relut; prenant des notes dans de grands cahiers; il relisait parfois ce qu'il avait ainsi recueilli dans ses écritures; et un jour il se dit que lire et tracer ne suffisaient pas; pour mieux saisir le sens de ce qu'il avait ainsi engrangé, il fallait l'ordonner, le réfléchir, le mettre en forme ; en somme, il fallait raconter.»
De Diogène d'Oenoanda, philosophe de l'Antiquité, au poète Constantin Cavafy; de Jaufre Rudel de Blaye, amoureux de la comtesse de Tripoli, à Merril Moore, homme «capable de commencer et de terminer un sonnet dans sa voiture, en attendant que le feu passe au vert». Par exemple.