Le Sourire de l’agneau est le premier roman de David Grossman. Il nous relate l’histoire d’Ouri, jeune soldat israélien idéaliste stationné dans un village arabe de Cisjordanie, et de Shosh, sa compagne, employée dans une institution psychiatrique pour enfants. Déçu, amer, désespéré par la réalité du monde qui l’entoure, Ouri devient étranger à tout ce en quoi il a cru auparavant. Tandis que Shosh le trompe avec son ami Katzman, le cynique, le défenseur des mensonges, il se réfugie auprès de Hilmi, vieux conteur arabe fantasque, et dans son monde fabuleux de légendes.
Le Sourire de l’agnea u, c’est l’histoire du mensonge et de la fiction, de la manière dont le mensonge envahit la vie d’un être sincère. C’est l’histoire du peuple juif, champion de la justice et de la morale, qui en Israël érode ses propres valeurs en opprimant un autre peuple.
Ce livre marque un jalon important dans la littérature israélienne, d’abord parce qu’il traite du thème de l’occupation jusqu’alors soigneusement éludé, mais surtout parce qu’il révèle le don exceptionnel propre à Grossman pour évoquer sentiments, situations, paysages, odeurs et couleurs.
A propos de Voir ci-dessous : Amour
« Dans quelques livres mythiques comme Le Bruit et la Fureur de Faulkner, Le Tambour de Günter Grass, Cent Ans de solitude de Gabriel Garcia Marquez, de grandes visions de l’histoire nous sont racontées de manière nouvelle. Voir ci-dessous : Amour pourrait bien être un héritier de cette lignée brève mais impressionnante. »
Edmund White, The New York Times