Freud fanfaronna longtemps : lui savait, disait-il, ce que veulent les femmes. Il y mit un nom : le Penisneid. Elles envient ce qui leur fait défaut : le sexe du mâle.
Brusquement, en 1923, il ne sait plus. Et puis, deux ans plus tard, il avoue qu’il s’est trompé trente ans durant. A l’origine, il n’y a pas l’envie du pénis, il y a l’amour pour la mère.
Ce grand tournant, on n’en avait pas, jusqu’à présent, mesuré l’ampleur. Freud lui-même en avait gommé le relief.
Pour la première fois, un livre reconstitue l'extraordinaire débat du maître avec lui-même, et avec ses élèves. Une communauté de travail restée clandestine sort de l'ombre. Un autre Freud apparaît, éloigné de tout dogmatisme, engagé dans un dialogue passionnant avec les femmes psychanalystes, qui lui démontrent, cas à l’appui, l’homosexualité de la petite fille.
Sur ce chemin, Marie-Christine Hamon rencontre Lacan...
Marie-Christine Hamon est psychanalyste. Elle a réuni et présenté les textes de Féminité Mascarade (Seuil, 1994) où sont traduits les textes ici commentés, ainsi que Les Introuvables et Les « Comme Si » de Helene Deutsch (Seuil, 2000 et 2007).