Ce recueil clôt la série qui comporte par ailleurs Sources et La Musique et les Heures. Certains textes sur Bergson ou la mystique russe portent la marque d’une extrême jeunesse, ils sont denses, complexes, mais augurent de l’orientation de la pensée de Jankélévitch, comme le souligne Bergson lui-même dont les lettres sont données en fac-similés. D’autres témoignent de sa fidélité amicale et fraternelle, telle son étude sur « Le diurne et le nocturne chez Jean Cassou », ou de lectures « critiques » : Machiavel, Gracián. Enfin, on trouvera des écrits ponctuels sur les œuvres de musiciens qui le touchaient particulièrement : Gabriel Fauré, Manuel de Falla, Béla Bartók, Louis Aubert ou Joaquin Nin et auxquels, si l’on excepte Fauré, il n’a pas consacré de monographie complète.
« Le bergsonisme veut être pensé dans le sens même de la futurition, c'est-à-dire à l’endroit », se plaisait-il à souligner ; de même, il est bon de lire Vladimir Jankélévitch « des premières aux dernières pages ».