Cette histoire de la Raison au XXe siècle relie des lieux – en particulier de grandes métropoles intellectuelles, paris, Berlin, Vienne, Londres… – ; des individualités représentatives – Cournot et Dilthey, Mach, Boltzmann Weil…– ; des concepts clés – comme les notions de structure ou d’action – ; enfin, des configurations de la pensée : l’empirisme logique, la phénoménologie, la théorie des jeux…
Histoire qu’ouvrent Kant et Goethe, à l’orée de l’époque contemporaine, en proposant à la connaissance des chemins distincts et nouveaux.
Cependant, dès la fin du XIXe siècle, il est clair que la raison ne pense plus le monde à l’aide d’un système de catégories unifiées. Du point de vue scientifique, à cette date, il n’y a plus articulation mais juxtaposition entre les disciplines. Mais, du coup, la raison perd sa faculté d’autojustifier ses actes. Son rôle devient avant tout instrumental.
« Le XXe siècle aura été miné par un mal dont il a banni graduellement le nom, mais dont il a continué de supporter les effets. Une sorte de doute, de « lassitude », disait Husserl, de nihilisme chronique aura affecté notre mode penser et d’agir. Comment en terminer avec cet abandon ? Tel est le défi que nous n’avons pas jusqu’ici relevé. »