« J’avais trouvé ce mot : Mathématique. Il m’avait offert, croyais-je, une vie nouvelle. Grâce à lui, grâce à elle, une vita nova allait commencer, s’ouvrir pour moi. J’avais ensuite conclu à une illusion. »
C'est sur sa vie de mathématicien que revient Jacques Roubaud au long de ce livre, troisième volume ou troisième «branche» d'une oeuvre autobiographique dont Le Grand Incendie de Londres (1989) et La Boucle (1993) constituaient les premiers volets.
Sur la vie nouvelle que représentait pour l'auteur, au commencement de ses études, «la mathématique», «masse impossible à saisir dans sa totalité». De la vie nouvelle qui s'ouvrit, au milieu des années cinquante, devant une génération d'étudiants en mathématiques témoins de ce que Jacques Roubaud appelle ici «le coup d'Etat du Général Bourballi». Enfin, d'un autre choc, presque contemporain du premier: l'explosion de la première bombe atomique française.