Pour l’autobiographie propose une sorte de défense et illustration des écritures autobiographiques en regroupant ces chroniques, publiées pour la plupart dans La Faute à Rousseau, revue de l’Association pour l’autobiographie (APA).
Écrire sa vie ou tenir un journal permet de se construire en se racontant, de transmettre sa mémoire et ses valeurs, de trouver vers autrui des chemins que l’art n’a pas toujours prévus.
L’autobiographie peut être générosité, recherche, invention.
Nos papiers intimes concernent aussi les autres : nous y parlons fatalement d’eux. De l’atteinte à la vie privée à la diffamation, du secret professionnel à la liberté d’écrire en prison, j’explorerai donc les situations où la loi règle l’expression de l’intime. Le pacte autobiographique est un véritable engagement, avec ses devoirs et ses droits.
C’est aussi un plaisir, et une passionnante aventure, à la recherche de soi et d’autrui. Certaines chroniques sont consacrées à des textes intimes d’inconnus ou d’écrivains, de Stendhal à Perec ; comme chacun peut le faire, en guise de témoignage, je donne à voir la relecture de mes propres journaux dans mon atelier d’écriture.
Ce texte convie le lecteur à réfléchir à ce que pourrait être aujourd’hui une culture de l’autobiographie.
Philippe Lejeune