Le 5 juin 1625, Justin de Nassau remet les clés de la ville de Breda au général espagnol Ambrosio Spínola. Neuf ans plus tard, Iñigo Balboa, le page du capitaine Alatriste, contemple, dans l’atelier de Diego Velázquez, à Madrid, la scène immortalisée par le grand peintre. On y aperçoit, sous le canon d’une arquebuse, le profil aquilin du capitaine.
Alors, debout devant le tableau, Iñigo se souvient de cette terrible campagne des Flandres où il avait accompagné Alatriste en qualité de valet d’armée, du sac d’Oudkerk, lorsque Calderón de la Barca sauva des flammes ce qui restait d’une bibliothèque incendiée, de la mutinerie des escouades affamées, et, surtout de l’interminable siège de Breda. Dans les tranchées, derrière les fascines ou dans les caponnières, Iñigo fait l’apprentissage du sang et de la mort.
Extraordinaire roman d’initiation, ce troisième épisode des Aventures du capitaine Alatriste emporte le lecteur, de batailles en pillages et de mutineries en actes de bravoure, dans un monde dévasté par l’hiver et la guerre, où flamboient l’honneur et l’héroïsme d’un capitaine et de son page.