Soixante « chants » de prose coupée forment ici une spirale. Celle-ci part d'un point : la tour Martello de Sandycove où Joyce plaça le début d'Ulysse. Les chants peuvent se lire comme un journal de bord, une tentative prosodique, une épopée, un roman, un jeu de l'oie, une marelle. Ce sont les déplacements de la tour (« c'est à mon tour d'y voir») qui orientent le récitatif: spirale descendante dont les leitmotive et les sautes engrangent et dispersent le matériau, dans l'espoir d'une nouvelle donne.
A côté de la tour, l'araignée orbitèle (celle qui tisse) et la périssoire (celle qui glisse) sont les «soeurs» de la toupie sonore, tandis que ses «frères» sont les sombres nuages du temps.
J.-C. B.