Guerres et confrontations sont omniprésentes dès les plus anciennes civilisations historiques : Mésopotamie, Egypte, Proche-Orient, monde égéen. En revanche, la Préhistoire a longtemps été imaginée comme un âge d'or : le paradis originel. Mais, aujourd'hui, l'archéologie nous fait douter de cette quiétude primordiale.
En balayant le champ des découvertes, les auteurs dressent en effet un tableau saisissant des actes de violence attestés depuis le temps des chasseurs-cueilleurs jusqu'à celui des paysans du Néolithique : sujets blessés, exécutions, supplices, massacres, sacrifices. Dès le 3e millénaire, on voit s'amplifier en Occident, à travers la statuaire, une idéologie du guerrier. A l'Age du bronze, la production d'armes toujours plus sophistiquées devient essentielle en Europe «barbare» tandis que cités et Etats orientaux font de la guerre une exaltation constante. Le héros, combattant idéal, impose alors son image farouche.
Décidément, pour la violence - comme pour l'art -, l'homme préhistorique n'a rien à nous envier...