En ces temps incertains du troisième été de la perestroïka, à Moscou lors de la première « foire audio », le VRP Niki Landau se voit confier par une superbe Russe inconnue un manuscrit à rapporter en Angleterre et remettre à Barley Scott Blair, éditeur poussiéreux, saxophoniste amateur et pilier de bar avéré. Or ce document contient des secrets militaires qui pourraient changer le cours de l'histoire.
Pris en main par les experts de la Maison Russie qui l'enrôlent malgré lui dans les Services secrets de Sa Majesté, Blair a pour mission de remonter à la source et de découvrir les intentions cachées de l'auteur, un physicien soviétique surnommé Goethe, par l'intermédiaire de sa jolie messagère, Katia. Mais l'espionnage n'est plus ce qu'il était et le Rideau de fer rouille trop vite aux yeux des faucons de la guerre froide. De Londres à Leningrad et Moscou, Barley Scott Blair devra trouver seul sa propre voie, déchiré entre héroïsme d'un autre âge, idéalisme désabusé et découverte du grand amour.
Les temps changent, les héros aussi. Témoin éclairé de la nouvelle donne géopolitique dans les rapports Est-Ouest, John le Carré nous livre ici un magnifique roman d'anti-espionnage qui fustige les conservatismes de tout crin.
John le Carré, né en 1931, a étudié aux universités de Berne et d’Oxford, enseigné à Eton, et travaillé brièvement pour les services de renseignement britanniques durant la guerre froide. Pendant six décennies, il s’est consacré à l’écriture. Il est décédé en 2020 à l’âge de 89 ans.