« Au fond, les livres sont des plaidoyers par lesquels les écrivains demandent qu’on les gracie. Désespérément, ils apportent l’une après l’autre les preuves de leur valeur, de l’unicité de leur œuvre, de l’énormité de leur labeur, et ils les brandissent deavnt l’univers, ils les haussent jusqu’au ciel pour les présenter au Juge suprême, et ils s’accrochent à l’esppoir insensé d’être épargnés.
Et voilà que la première personne s’est encore volatilisée, mécontente, sans doute d’être intégrée à un groupe quelconque, fût-ce à celui, très honorable, des écrivains, pourtant c’est bien ma propre lutte que je décrivais là, et ma propre défaite, mais ma première personne se révolte contre toute identification, elle est seule et elle entend le rester, elle se complaît dans sa solitude, qui est la plus fière et la plus triste des conditions. »
C’est à un voyage à l’intérieur de sa tête que nous invite l’auteur, dans un récit fantasmatique et méditatif, où s’entremêlent réflexion, fable et rêve.