Poursuivant le travail intérieur de La Ligne et l’Ombre, Silvia baron Supervielle propose ici une réflexion sur la naissance même de l’écriture et l’exigence impérieuse de la littérature. A partir de l’expérience de son exil, à partir de certains éléments autobiographiques réduits ici à leur épure, l’auteur analyse le geste de l’écriture, la création artistique, la désignation poétique, mais aussi les sentiments les plus violents, la passion, le désir, le deuil. Nourrie d’une culture profonde (les poèmes de sa langue natale et des poésies élisabéthaines qu’elle traduit, les fragments de mystiques, les livres de voyage, les essais d’architecture, les manuels de sagesse antique), elle va et vient entre sa mémoire, sa perception des éléments (l’eau, le vent, la terre), son besoin de suivre les inquiétudes de sa sensibilité.