Autrefois, le départ à la retraite marquait la coïncidence entre la fin de la vie professionnelle, l’obtention d’une pension et le début des handicaps de la vieillesse. Cette coïncidence n’existe plus : le travail cesse bien souvent avant la liquidation de la pension et la « vieillesse » est peu à peu repoussée dans le grand âge. L’augmentation de la longévité ouvre l’horizon d’une existence où l’on ne sera bientôt, à 60 ans, qu’aux deux tiers de sa vie. Au-delà des débats d’experts, comment repenser les retraites pour des hommes et des femmes qui, avant de connaître les affres de la vieillesse, seront longtemps « âgés sans être vieux » ? Comment sécuriser les nouveaux parcours de vie et faciliter leurs transitions ? Comment prendre en compte, non seulement le risque de dépendance, mais aussi le risque « fin de carrière » ? Cet essai dessine les contours d’une nouvelle retraite, adaptée à la recomposition des cycles de vie et singulièrement à l’émergence d’un nouvel âge : les 50-70 ans.