Le Cours de philosophie morale de Vladimir
Jankélévitch fut à l'origine professé à l'Université
libre de Bruxelles en 1962. Mais il est fort
différent des cours prononcés à la Sorbonne et
publiés sous forme enregistrée, dont l'écrit ne
saurait rendre les célèbres crescendos et le
mode musical. Il s'agit ici de tout autre chose :
Jankélévitch se montre d'abord très didactique
et n'hésite pas à faire des références précises
et nombreuses à l'histoire de la philosophie. Pour
autant, il n'abandonne pas ses thèmes de prédilection.
La singularité et l'intérêt de ce cours, où se
rejoignent le professeur et le philosophe de la
morale, résident précisément dans le croisement
de ces deux «lignes» de pensée. Car, comme le
rappelle Vladimir Jankélévitch, «la morale [...] tend à
envahir l'existence entière [...]. Il n'est rien d'humain
qui ne soit moral».