Ce volume réunit quatre pièces d’Agota Kristof.
Le Monstre : Un animal gigantesque est tombé dans un piège. La population du village ne parvient pas à le tuer : à défaut d’y parvenir, voilà que des gens se mettent à l’aimer. La bête sentait mauvais, mais à présent des fleurs poussent sur son dos, sécrétant un parfum exquis. Un seul homme désire encore sa disparition.
La Route : La terre est entièrement couverte de béton. Les questions sont : Où mènent les routes. Ont-elles une fin ? Pourquoi les directions ? Pourquoi la marche ? Les sorties existent-elles ? Sont-elles vraies ou fausses ?
L’Épidémie : Un village est placé en quarantaine, les habitants ayant contracté le virus du suicide. Sauveur délivre une jeune fille qu’il a trouvée pendue dans la forêt, mais Sauvée, dès qu’elle retrouve la vie, se montre bien peu reconnaissante.
L’Expiation : Un aveugle qui joue de l’harmonica. Un sourd qui crache du feu. Par économie, ils occupent le même lit chez une vieille marchande de sommeil. Ils sont sales et misérables, mais on est prié de ne pas trop s’apitoyer. Ce serait trop simple.
Agota Kristof, née en Hongrie, est l’auteur de quatre romans traduits dans une trentaine de langues. Un premier recueil théâtral, L’Heure grise, a été publié en 1998.