D’est en ouest, des Habsbourg et de la Troisième République au début du XXIe siècle, un homme explore sa mémoire, se cherche, apprend à parler en son nom. Il part d’abord en quête du passé de sa mère, une poétesse hongroise réchappée du ghetto. Sa grand-mère, déportée en 1944, mourut à Bergen-Belsen. Étudiant, il lit Montaigne et va découvrir la maison natale de son père, à Bayonne. Là, il évoque les avatars familiaux de ce dernier, aventureux, énigmatiques voire inquiétants : ses trois mariages et ses trois fils, la fortune coloniale du grand-père en Indochine. Un troisième départ conduit dans le Loiret, où le père fut architecte, avant qu’on ne descende le fleuve jusqu’en Vendée. On comprend alors que le jeune homme, qui vient lui-même de quitter une épouse hongroise, demeure imprégné d’images sadiennes. Gilles de Retz, Bataille, Kafka. Il y aura six autres voyages, deux demi-frères et des femmes, des corps, des livres, le suicide et la folie. L’Histoire encore. Quelle rencontre donnera son terme au récit ?
L’arbre transformé, c’est un saule dans le jardin d’enfance. C’est aussi l’arbre d’une généalogie, qui transparaît dans ce que l’on voit. C’est enfin la forme d’un écrit qui s’invente avec une vie, aux aguets de la permanence et du mouvement.
Daniel Guillaume est né en 1967. Il a publié des travaux universitaires et des poèmes. L’arbre transformé est son premier livre.