« Dissidence » renvoie à la notion d’ écart, centrale dans la stratégie intellectuelle de François Jullien. Le détour par la Chine de ce philosophe formé aux humanités grecques est l’amorce d’une dissidence philosophique qu’il n’a cessé de déployer dans l’ensemble de son travail. Ce livre tente d’en faire le bilan. Dans une seconde partie, François Jullien accepte une confrontation sans complaisance.
Pour la première fois, il ouvre une piste nouvelle : une philosophie du « vivre » qui le situe dans la suite de Montaigne et le distingue des philosophes de l’« existence ». Car qu’est-ce que « vivre », ou plutôt comment y accéder ? C’est là le cœur des questions qui lui sont soumises.
Le problème de la dissidence face au pouvoir chinois émerge également au cours de ces dialogues, comme aussi un rapport critique à la sinologie.
Quelle conception François Jullien développe-t-il de ces dissidences, et comment fait-il de la dissidence une position philosophique ? S’esquisse ainsi, à travers ce parcours, une certaine figure de l’intellectuel à l’aube du XXIe siècle.