À l’opposé de l’exploitation que subissent les victimes des réseaux mafieux, il existe une prostitution délibérément choisie que les mouvements abolitionnistes s’obstinent à nier.
Face à une société libérale qui promeut une marchandisation déshumanisée de la sexualité et à un État hypocrite dont la politique répressive aggrave leurs conditions d’existence, ces travailleu(r)ses du sexe se battent pour que la prostitution libre soit considérée comme un métier et pour faire reconnaître leurs droits.
À rebours des idées convenues et convenables, ce livre retrace leurs parcours surprenants et restitue leur parole, souvent dérangeante. Pour quelles raisons choisit-on de se prostituer ? S’agit-il d’un travail comme un autre ? Peut-on y trouver du plaisir ? Qui sont les client(e)s des prostitué(e)s ? Pourquoi les travailleu(r)ses du sexe sont-elles à ce point stigmatisées ? La répression dont elles font l’objet sert-elle la lutte contre le proxénétisme ou une volonté de contrôle de notre sexualité ? La société aurait-elle peur de leur liberté ?
Jean-Michel Carré est l’auteur de nombreux films documentaires, dont l’un des plus récents, J’ai très mal au travail (2006), a rencontré un grand succès en salles, et de plusieurs livres, dont Poutine, le parrain de toutes les Russies (Saint-Simon, 2008). Les Travailleu(r)ses du sexe (2010), dont ce livre constitue le prolongement, clôt une série de six films sur la prostitution.