Deux jeunes amoureux s’offrent des vacances de rêve dans une île caribéenne. Perry est un austère enseignant d’Oxford, Gail une avocate londonienne prometteuse. Leur pays natal est en pleine récession. Ils font la connaissance de Dima, milliardaire russe fantasque et truculent qui arbore une Rolex incrustée de diamants à son poignet, un tatouage sur le pouce droit et cherche un partenaire de tennis.
Mais, en réalité, ce que cherche Dima se révélera être le moteur qui entraîne ce roman majestueux, tragique, captivant, sur la cupidité et la corruption, du Goulag à Antigua, Paris et la finale Federer/Söderling jusqu’à une planque au fin fond des Alpes suisses, en passant par les recoins les plus troubles de la City de Londres, impliquée dans une collusion contre nature avec les services secrets britanniques.
John le Carré, né en 1931, a étudié aux universités de Berne et d’Oxford, enseigné à Eton, et travaillé brièvement pour les services de renseignement britanniques durant la guerre froide. Pendant six décennies, il s’est consacré à l’écriture. Il est décédé en 2020 à l’âge de 89 ans.
Isabelle Perrin (normalienne, agrégée d’anglais, docteur ès lettres et maître de conférences à l’Université Paris 3), que tout destinait à une sage carrière universitaire, mène une double vie depuis 1986, date à laquelle sa mère Mimi a eu la riche idée de lui transmettre le virus de la traduction littéraire professionnelle. Aucun antidote n’ayant heureusement jamais été trouvé, le duo a cosigné la traduction de près d’une trentaine d’ouvrages, dont tous les romans de John le Carré depuis La Maison Russie.