Une famille romanesque

La mère de Pier Paolo Pasolini raconte l’histoire et les exploits de quelques personnages familiaux entre le début du XIXe siècle, pendant les guerres napoléoniennes, et le début du XXe siècle (juste avant la grande guerre). Visens qui a fait la guerre en Russie, dans l’armée de Napoléon, et a ramené de Pologne une jeune femme qui lui a sauvé la vie, puis Beputi, Clementina, Sabina, Elvira et Centi (le frère de Susanna). Beputi est une sorte de saint, homme profondément bon, mais qui quitte sa femme et va vivre en Amérique, où il trouvera la mort. Clementina, abandonnée, devient une femme perdue. Elvira sera la maîtresse de Centi. Ce dernier, frère aîné de Susanna qui l’adorait, après avoir fait les quatre cents coups est parti pour San Francisco, comme son ancêtre. Susanna raconte avec beaucoup de détails émouvants leur enfance et ses propres études qui lui ont permis d’acquérir une grande culture et un rapport profond avec la littérature. L’influence de ce livre sur l’imaginaire amoureux et sur l’esthétique littéraire de Pasolini est évidente.