Lorsque l'écrivain surréaliste René Crevel se suicide le 18 juin 1935, il laisse à la postérité onze livres publiés et plus d'une centaine d'articles. Ami d'Eluard, de Breton, de Tzara, de Giacometti mais proche également de Jouhandeau, de Klaus Mann, ou de Jacques-Emile Blanche, Crevel aime tout autant fréquenter les hôtels particuliers de ses riches amis que les bals populaires de la rue de Lappe à Paris.
Dans L'Arbre à méditation, René Crevel se livre tout entier, dans un cri de révolte poussé contre la société des années 1930 et la montée du fascisme.
Ce roman inédit s'accompagne ici d'une centaine de lettres destinées à ses amis les plus proches, notamment Etienne de Beaumont, ou Tota Cuevas, sa dernière maîtresse qui éclairent d’un point nouveau les dernières années de l'écrivain jusqu’à son suicide. C'est à Tota Cuevas qu'il laissa les derniers mots écrits de sa main. «Prière de m'incinérer. Dégoût.»
Édition établie par Alexandre Mare