Réagir, dénoncer, annoncer, réformer, légiférer. Puis à nouveau réagir, dénoncer, annoncer, réformer, légiférer… La Justice n’a jamais connu autant de secousses que sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Pour le chef de l’État, l’enjeu est primordial : après avoir fait sien le thème de l’insécurité, il se devait de résorber la délinquance et la criminalité. En frappant vite et fort. Mais les résultats ne sont pas à la hauteur. Effets d’annonce, empilement de lois, projets contradictoires, la Justice sort exsangue de cinq ans de sarkozysme. Des « peines planchers » aux innombrables réformes engagées après chaque fait divers, des affaires politico-financières au scandale Bettencourt, le bilan du quinquennat laisse apparaître une justice à deux vitesses, forte avec les faibles et faible avec les forts.
Vincent Quivy a enquêté, du petit tribunal de province au redouté pôle financier de Paris, des voleurs de soupe aux amis du pouvoir et, décrit, exemples à l’appui, le fonctionnement et les enjeux de la Justice sous Sarkozy.
Vincent Quivy, journaliste et historien, a publié Les soldats perdus. Des anciens de l’OAS racontent (Seuil, 2003) et Chers élus. Ce qu’ils gagnent vraiment (Seuil, 2010).