On connaît tous la rengaine de l’impuissance : « Dans une économie mondialisée, le gouvernement d’un seul pays ne peut plus faire grand-chose pour contrer le pouvoir de l’argent et des marchés. Ne songez donc pas à faire payer les riches, à mater les spéculateurs ou à présenter la facture des crises aux vrais responsables ! Ce n’est plus possible, et les peuples doivent accepter la régression sociale nécessaire pour payer la crise à la place des banquiers et des rentiers qui l’ont provoquée ! C’est ignoble, mais c’est ainsi : on ne peut pas faire autrement ! »
Eh bien,Nous, on peut !, comme l’explique ce bref précis d’économie politique à l’usage du simple citoyen. « Nous », c’est-à-dire l’autre gauche incarnée ici par le secrétaire national à l’économie du Parti de gauche et par le candidat du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, qui préface l’ouvrage. Avec le talent pédagogique qui fait le succès permanent de ses livres d’économie, Jacques Généreux montre que la mondialisation néolibérale n’est pas une fatalité : c’est un processus politique entièrement commandé par des gouvernements nationaux qui font en réalité ce qu’ils veulent. Il explique comment un gouvernement déterminé peut se débarrasser des spéculateurs, reprendre le contrôle de la finance, surmonter la crise de la dette publique, s’affranchir du carcan imposé par les traités européens, sans même sortir de l’Union européenne ou de l’euro.
« Donnez-nous une semaine, un mois peut-être, et, en voyant ce que, nous, on peut faire, tous les Européens sauront aussitôt que le seul et unique obstacle à une autre politique… c’est leur gouvernement. »
Jacques Généreux
Professeur à Sciences Po., économiste bien connu pour ses manuels d’économie politique (best-sellers des facultés depuis vingt ans), il consacre son travail à la refondation anthropologique de la philosophie politique et de l’économie. On lui doit, notamment, la trilogie À la recherche du progrès humain ( La Dissociété, 2006, L’Autre Société, 2009, La Grande Régression, 2010), publiée au Seuil.
Longtemps engagé dans « l’aile gauche » du Parti socialiste, il a mené en 2005 une campagne nationale pour le « non de gauche » à la Constitution européenne, et publié le Manuel critique du parfait Européen - Les bonnes raisons de dire non à la Constitution. En 2008, il a suivi Jean-Luc Mélenchon pour participer à la fondation du Parti de gauche dont il est le secrétaire national à l’économie.
http://genereux.info
Jean-Luc Mélenchon
Député européen, co-président du Parti de gauche, est notamment l’auteur de Qu'ils s'en aillent tous ! Vite, la révolution citoyenne (Flammarion, 2010), L’Autre Gauche (Bruno Leprince, 2009), Causes républicaines (Seuil, 2004).
http://jean-luc-melenchon.fr