L’homme a la canne grise, c’est le père de l’auteur, disparu en août 2010. Un Français d’origine catalane qui s’est engagé aux côtés des républicains espagnols avant de rejoindre la Résistance en Lozère. Mais ce père épique autant qu’admiré en cache un autre, plus fragile, guetté par la cécité. Entre présent et souvenirs, l’auteur se dévoile aussi, par touches discrètes, pudiques, sensibles.
Avec La Fille, son précédent récit (Seuil, 2010), Michèle Gazier évoquait la branche maternelle de sa famille, explorant le lien unissant une mère à sa fille. L’Homme à la canne grise s’inscrit dans le prolongement de cette réflexion sur l’intime, la filiation et le deuil.
Écrivain, Michèle Gazier a longtemps tenu la chronique littéraire de Télérama. Elle a aidé à la découverte de la littérature espagnole contemporaine en proposant et traduisant des auteurs, parmi lesquels Manuel Vázquez Montalbán et Juan Marsé.