Après avoir amassé une fortune considérable, l'industriel américain Adam Verver écume l'Europe avec sa fille unique Maggie. Il y acquiert de précieuses œuvres d'art afin de fonder un musée dans sa ville d'origine. La pièce maîtresse de sa collection est le prince romain Amerigo, qu'il donne en mariage à Maggie.
Craignant qu'il ne se sente délaissé, Maggie incite son père à épouser Charlotte Stant, sa grande amie d'enfance. Ce qu'elle ignore, c'est que Charlotte et Amerigo ont eu une liaison passionnée. Ainsi rapprochés comme malgré eux, les deux anciens amants se livrent irrésistiblement à un double adultère.
Symbolisés par une coupe de cristal à la fêlure indécelable sous la dorure, l'éclat illusoire et la faille profonde de ce quatuor en quelque sorte échangiste ont fourni à Henry James l'occasion de pousser jusqu'à l'extrême son art incomparable de l'analyse et de la dramatisation.
Henry James (New York 1843 - Londres 1916) a été progressivement reconnu en France comme le grand précurseur des courants modernes de la littérature romanesque. Beaucoup considèrent La Coupe d'or (1904) comme son chef-d'œuvre le plus abouti. Cette nouvelle traduction bénéficie de la longue pratique de jamesien de Jean Pavans, qui a traduit une majeure partie de l'œuvre de James et, plus largement, de l'avancée des connaissances jamesiennes. On trouvera ici, en plus d'une présentation générale par le traducteur, la préface de Henry James lui-même, datant de 1909, ses notes préparatoires et des extraits de sa correspondance.
Traduit de l'anglais et présenté par Jean Pavans