Une nuit de septembre, dans un appartement non loin du Cirque d’Hiver, une femme se trouve entre la vie et la mort après avoir absorbé une forte dose de médicaments. Prévenu par un mail aux allures de testament, le metteur en scène qui a été son dernier amant se rend précipitamment sur les lieux. Au fil de ses cogitations impudiques et désordonnées - répliques d’une pièce de théâtre risiblement funèbre - se dessine le double portrait d’un homme incapable d’aimer et d’une femme perdue.
Oscillant perpétuellement entre récit factuel et insinuation onirique, Coupes sombres entraîne le lecteur dans le dédale d’une histoire de désamour dont l’acte du suicide représente l’unique issue. Méditation sur le poids de la culpabilité, le roman de Giulio Minghini dépeint la distance qui sépare à jamais les êtres, les condamnant à un monologue sans salut.
Giulio Minghini est né en Italie en 1972. Il a publié Fake (Allia, 2009). Coupes sombres est son deuxième roman.