De la bête de cirque, elle offre le spectacle et elle ressent la honte qui est au fond des yeux : spectacle de ses engagements frénétiques, de son agitation vaine et de ses expériences ratées qui font d’elle un objet de suspicion, de curiosité ou de rejet ; honte d’appartenir à une génération qui n’est entrée dans l’histoire que par effraction, sans jamais parvenir à trouver sa place.
Le récit commence en 1995 dans Sarajevo assiégée. En décembre 2010, après quinze ans d’absence, la narratrice revient pour la première fois dans la capitale bosniaque. Ce retour est l’occasion pour elle de réfléchir aux raisons de son implication dans cette guerre, à celles de son absence, à ses élans et ses retraits.
Dans ce livre lucide et poignant, l’auteur trace obstinément la vérité, à la fois intime et politique, de l’expérience de l’engagement.