« J’espérais avoir à mon tour une telle occasion, aller au combat, devenir un héros, en revenir pour recevoir mérite et promotion. Si je mourrais au champ d’honneur, mon père et ma mère auraient alors le statut de “parents de martyr”, cela changerait la situation politique de la famille et, du coup, ils ne m’auraient pas mis au monde ni élevé pour rien. »
Mo Yan
Dans Le Grand Chambard, une autobiographie romancée, à moins que ce ne soit un court roman autobiographique, Mo Yan, mêlant bribes et anecdotes, retrace son parcours et celui de tous les Chinois, au cœur des mutations brutales de la Chine depuis Mao.
Avec ce court récit, Mo Yan livre un autoportrait malicieux avec humour et truculence en rendant hommage aux habitants de Gaomi.
Mo Yan, né dans le Shandong en 1955, a reçu le prix Nobel de littérature en 2012. Une douzaine de ses romans et nouvelles sont traduits en français et publiés au Seuil dont Beaux seins, belles fesses (2004), Le Supplice du santal (2006), Quarante et un coups de canon (2008), La Dure Loi du karma (2009), Grenouilles (2011) et Le Veau suivi de Le Coureur de fond (2012).