Il est 3h du matin dans une banlieue riche de Pretoria lorsqu’on entend des coups de feu. Des cris. La police arrive devant une maison blanche et découvre le corps ensanglanté d’une femme splendide. A ses côtés, plein de sang lui aussi, un homme que les policiers reconnaissent instantanément. Il est une légende. Un des athlètes les plus connus au monde. Oscar Pistorius, vient de tuer sa compagne, le mannequin Reeva Steenkamp. Il déclare aux policiers : « je l’ai prise pour un cambrioleur. » Cinq jours plus tard, un procureur général dévoile un passé jusque là soigneusement occulté où Pistorius aurait déjà agressé des femmes et déclare qu’il a tué sa petite amie volontairement.
Oscar Pistorius, c’est l’histoire de la compétitivité forcenée qui règne aux jeux Olympiques, c’est l’histoire d’une ascension fulgurante, l’histoire du rôle controversé des médias. C’est l’histoire, aussi, d’une jeune démocratie, l’Afrique du Sud. C’est l’histoire d’un meurtre, et une histoire d’amour. Et enfin c’est l’histoire d’Oscar Pistorius lui-même, cet enfant amputé des deux jambes à l’âge de 11 mois, qui court aux côtés des hommes les plus rapides du monde, dont la vie est tragique, shakespearienne, quelle que soit l’issue de son procès.