Situé à Los Angeles dans les années 1940, True Confessions met en scène deux frères irlando-américains, Tom et Desmond Spellacy : exemple typique d’ascension sociale d'immigrés de l’Irlande misérable. Tom, inspecteur de police, enquête sur le meurtre d’une jeune femme dont on a retrouvé le corps coupé en deux. Il s'agit de Lois Fazenda, dont le martyre est inspiré par celui, bien réel, d'Elizabeth Short, qui deviendra le célèbre Dahlia noir de James Ellroy. Desmond, prêtre ayant accédé au rang de monsignore, brigue l’archevêché de Los Angeles et mène une campagne active pour être nommé. Au cours de l’enquête, son frère Tom découvre qu’il a croisé le chemin de la victime… Leurs échanges sont des « confessions » mettant au jour d’une part les névroses sexuelles et les manigances financières de l’Église catholique irlandaise, d’autre part les coulisses de la pègre californienne et le rôle douteux de la presse. Ils présentent autant d’intérêt, sinon plus, que la résolution romanesque du meurtre, par ailleurs fort habilement amenée.
Né dans le Connecticut en 1932, John Gregory Dunne était le frère de l’écrivain échotier Dominick Dunne. Romancier, journaliste, critique et scénariste ( Panique à Needle Park ), il a connu son heure de gloire hollywoodienne dans les années 1970 avec sa femme, la romancière Joan Didion. Après sa mort en 2003, elle a consacré à sa disparition un texte devenu un best-seller : L’Année de la pensée magique.