Elle s’appelle Niña. C’est un chat de gouttière, d’origine espagnole. À l’intérieur d’une copropriété parisienne, elle jouit d’une belle liberté, faisant régulièrement sa sieste chez les amis voisins. La cour est son quartier. Tout est harmonie.
Et puis, un jour, une boule fait son apparition. On n’y prête qu’une attention discrète, rien de grave. Mais bientôt la maladie est diagnostiquée. C’est l’entrée dans un long tunnel d’un an, dont l’issue sera la mort, annoncée, repoussée, refoulée autant que possible.
Chacun, dans la famille, fait son deuil. Pour la mère, cela prend la forme de l’écriture, en un journal qui accompagne l’animal aimé vers sa disparition.
Un récit tendre mais sans pathos, qui nous dit ce qu’est la fin d’une vie, avec ses souffrances et ses étapes où l’on abandonne chaque fois un peu plus d’espoir.
Karine Miermont a longtemps travaillé dans l’audiovisuel. L’Année du chat est son premier livre.
Un extrait
« Ça commence par l’automne, la fin, la chute. Les feuilles tombent, voilà sans doute pourquoi les Anglais ont appelé cette saison fall. Je regarde depuis plusieurs semaines, des mois, mon chat tomber lui aussi, comme une feuille qui n’est plus alimentée par la sève de son arbre et qui perd sa couleur, sa tenue, sa forme et d’abord se transforme en se racornissant, en séchant, devenant jaune, orange, marron, puis tombe. »