À Athènes, Katérina, la fille bien-aimée du commissaire Charitos, se fait tabasser par des nervis d’Aube dorée. Puis cinq meurtres se succèdent, tous revendiqués par un groupe qui se fait appeler « les Grecs des années 50 ».
Le commissaire a fort à faire. D’une part il lui faut pourchasser les néo-nazis, les empêcher de perpétrer leurs sinistres exploits et retrouver les agresseurs de sa fille; d’autre part il doit enquêter et remonter la piste embrouillée jusqu’au mystérieux groupe dont le nom évoque les sombres années de la guerre civile, marquées par la répression et la misère.
Chemin faisant, il va se heurter à une administration corrompue qui entrave l’économie, à des policiers contaminés par l’extrême droite, à des concitoyens hostiles aux étrangers.
Une fois de plus, Petros Markaris, en pédagogue plein d’humour, nous offre des explications claires à des notions complexes. Épilogue meurtrier conclut magnifiquement la trilogie de la crise grecque.
Petros Markaris, né en 1937 à Istanbul d’une mère grecque et d’un père arménien, vit à Athènes. Auteur dramatique, traducteur (de Brecht et de Goethe), scénariste de Theo Angelopoulos, il est la voix de son pays et appartient à la famille des auteurs de romans policiers en colère, comme Mankell et Montalbán. Ses enquêtes du commissaire Charitos connaissent le succès dans nombre de pays.
Traduit du grec par Michel Volkovitch