Saamiya Yusuf Omar est née à Mogadiscio en 1991, quelques semaines après le début de la guerre civile. À l’âge de huit ans, avec son ami Ali qui lui sert d’entraîneur, elle commence à courir dans le dédale des ruelles poussiéreuses de son quartier. Et quand la charia imposée par les fondamentalistes de la cellule somalienne d’Al-Qaida l’oblige à s’enfermer sous la burqa, elle continue à courir, la nuit. C’est ainsi qu’en 2008, tenant la promesse faite à son père mort assassiné, elle parvient miraculeusement à représenter la Somalie à l’épreuve du 200 m aux jeux Olympiques de Pékin. Arrivée heureuse dernière sous les applaudissements d'un public acquis à sa cause, elle ne se décourage pas et recommence à courir jusqu’au moment où elle comprend que pour s’entraîner librement en vue des Jeux de Londres, sa seule chance est d’affronter le terrible Voyage vers l’Occident. « Un livre magnifique, juste par son ton et sa délicatesse, triste par son épilogue, mais plein de vie et d’énergie, comme l’était Saamiya. Qui, grâce à lui, vivra pour toujours. » Cristina De Stefano, Elle, février 2014
Ils en ont dit :
Erri De Luca : « Catozzella a réussi à partager l’intimité d’une condition extrême et inconnue. Voilà la littérature que je salue, comme enfin capable de raconter la plus grande épopée de notre époque. »
Roberto Saviano: « Catozzella construit un monde. Vous l’examinez, vous l’observez, vous en êtes blessé. Mais quand vous comprenez que vous en faites, vous aussi, partie, vous avez la sensation que ces pages vous ont changé. »
Fabio Geda : « Une existence, celle de Saamiya, qui aurait pu être différente si les hommes et les femmes étaient libres de circuler à travers les frontières de la seule nation que nous partageons, la Terre ; s’il leur était permis de choisir un endroit auquel donner le nom de maison et où réaliser le projet d’une vie. »
Traduit de l'italien par Nathalie Bauer
Pour aller plus loin : l'article de Libération sur le destin de Saamiya