Un bébé dort paisiblement dans son landau, couvert d’un sang… qui n’est pas le sien. Une vieille dame découvre dans le journal local le faire-part de son propre décès. Un paralysé en fin de parcours voit débarquer chez lui les croque-morts, avec leur corbillard Daimler tout neuf.
Les plaisanteries d’un goût plus que douteux s’accumulent et finissent par ulcérer les habitants de cette paisible bourgade de Norvège, avec sa jolie vue sur le fjord au bout de la promenade en forêt.
Leur auteur, un pauvre bougre en marge de la communauté, adolescent maltraité par sa mère alcoolo-acariâtre, en est arrivé là car il ne sait comment crier son désarroi et sa révolte. Mais à le voir auprès de son grand-père impotent, on se demande s’il est vraiment le mal incarné.
Le commissaire Sejer, modèle de commisération et de probité, essaie de comprendre.
Jusqu’à l’incident suivant, qui fait tout basculer dans l’horreur. La vraie.
Née en 1954, Karin Fossum a écrit de la poésie avant de se lancer dans le genre policier. Dès son premier roman, L’Œil d’Ève, elle a rencontré un vif succès en Norvège, et s’est vu attribuer plusieurs récompenses prestigieuses pour les suivants.
Traduit du norvégien par Eva Sauvegrain