Henry James, qui passe souvent pour plus britannique qu’un vrai Anglais, était, rappelons-le américain, mais il a passé une grande partie de sa vie en Angleterre où il est mort en 1916. Et c’est en Angleterre qu’il s’est le plus profondément senti en accord avec lui-même.
Sur les seize articles qui composent Les Heures anglaises, douze datent des année 1870, époque de découverte pour ainsi dire touristique, avec quelques exaltations (fortement teintées, il est vrai, de distance et d’ironie) devant le pittoresque, et certaines considérations sur les caractéristiques supérieures de la « race » anglo-saxonne. Les deux derniers chapitres se situent sur l’autre bord de l’abîme des années 1880 et 1890, une période londonienne traîtresse pour ses ambitions de gloire (et de revenus) littéraires.