Les troubadours
Il serait temps de nous défaire enfin de ce poncif du troubadour errant, la guitare au côté, égayant de ses ballades les longs loisirs des tristes châteaux gothiques. C’est à cette image conventionnelle et fade que Henri-Irénée Marrou entend substituer la véritable identité et histoire des troubadours, en analysant plus généralement la « renaissance » du XIIe siècle.
C’est à cette époque, en pays d’Oc, que les troubadours ont inventé l’amour, le mot comme la chose. C’est l’idéal quasi mystique de l’amour courtois qu’ils célèbrent dans leurs chansons, amour humain bien réel qui se trouve cependant presque élevé à la dignité d’un culte.
La première édition de cet ouvrage date de 1961.
Henri-Irénée Marrou (1904-1977)
Un des grands historiens de l’Antiquité tardive, spécialiste d’Augustin et de l’augustinisme, qui fut aussi critique musical sous le nom d’Henri Davenson. Il a notamment publié, au Seuil, L’Église de l’Antiquité tardive (1985) et Saint Augustin et l’augustinisme (2003).