"En 68-69 je voulais mourir, c’est-à-dire arrêter de vivre, d’être tuée, mais de toutes parts c’était barré.
Je commençai à rêver de m’écrire une Tombe. Ce serait un testament. Le mot testament dans ma tradition, celle de Shakespeare et du romantisme allemand, fait de l’esprit. Il fait Wit en anglais. Witz en allemand. Vite en français. Il fait vite. Le Wit ou Witz fait vite et par conséquent Vif. Il va trop vite pour être arrêté. C’est pourquoi, dans cette tradition littéraire mienne, où le mot et l’esprit font alliance, le mot testament a vite fait de tourner en textamant."
Trente-cinq ans après sa première édition, Hélène Cixous republie, relit et commente son livre à la lumière de son oeuvre et de sa vie.