Un monde naissait dans Abraham de Brooklyn (prix des Libraires) de Didier Decoin. Aujourd'hui dans Ceux qui vont s'aimer, c'est la décadence d'un monde ou plutôt d'une civilisation qui est en cause.
L'auteur nous raconte avec allégresse les mésaventures d'un jeune voleur du nom de Scynos épris d'une adolescente, Mylena, entrevue lors de son enfance, de nuit, sous les toits d'Athènes.
Un vieillard, Atagoras, amoureux du bonheur de vivre, va tenter la plus grande aventure de sa vie avec le couple exemplaire de Scynos et de Mylena qui, dans la désenchantement d'un univers soucieux de ses vices, de sa grandeur, de son soleil, s'unira, au bout d'un long périple, heureux et malheureux, dans cette maison unique faite sur les plans d'Atagoras.
On voit survivre la grandeur et la servitude de la Grèce, les raisons de vivre et de mourrir de tout un peuple qui porte à sa bouche les olives de sa branche d'olivier.