Issues de travaux préparatoires à Droit et Démocratie, où Habermas développe sa philosophie du droit, ces deux conférences sur les rapports entre droit et morale s’inscrivent dans le contexte d’un débat sur la société moderne.
Contestant le scepticisme de Max Weber quant au destin des valeurs dans une société qui tend à ne leur réserver qu’un rôle instrumental, la première conférence cherche à montrer que la légalité du droit doit toujours sa légitimité au fait que les normes juridiques sont rationnelles, notamment en vertu de leur fondement moral. La seconde conférence critique la théorie des systèmes de Niklas Luhmann et tente de montrer qu’en dépit de la complexité des systèmes sociaux modernes, l’idée de l’État de droit n’y perd nullement son sens normatif.
Les contraintes d’un exposé oral et le fait que ces conférences s’adressaient originellement à un public d’étudiants américains font de ce petit ouvrage une œuvre à part et une synthèse tout à fait précieuse.