Hélène a dix ans en 1951 quand son grand père l’amène un jour chez Namokel. Lorsqu’elle franchit la porte d’une maison proche du cimetière Vaugirard, « namokel » n’est qu’un mot sans signification. Elle découvre peu à peu tout un univers, en particulier un vieux relieur et son fils, Jean, « survivant » des camps. Pendant douze années, Hélène et quatre amies, qui ont vingt ans à la fin de la guerre d’Algérie, vont mener une véritable enquête pour savoir ce qui s’est passé et comprendre dans quel monde elles vivent.
Plus d’un procès de la guerre et du silence sur la persécution des juifs, ce roman envoûtant est un cheminement intérieur, une réflexion sur les moyens dont a disposé la génération d’après-guerre pour se représenter l’horreur et rendre compte de son effroi, sans renoncer à sa joie de vivre.